Secret professionnel et discrétion professionnelle : Cadre légal et application dans le cadre du PRCC 42
PRCC
Dans le cadre des missions menées par le Pôle Ressource contre les Cyberviolences (PRCC), la question de la gestion et de la protection des informations sensibles est primordiale. Si Zoomacom, association porteuse du PRCC, n'est pas légalement astreinte au secret professionnel, il est essentiel de mettre en place des principes éthiques pour garantir la sécurité et la confidentialité des données partagées. La mise en place de la discrétion professionnelle, accompagnée de l'anonymisation systématique des informations relatives aux victimes de cyberviolences, répond à cette exigence.
Cette page vise à définir les notions de secret professionnel et de discrétion professionnelle, en expliquant leur cadre légal et leur application concrète dans le contexte des groupes de travail du PRCC.
Le secret professionnel : une obligation légale
Le secret professionnel est une obligation légale imposée à certaines professions (avocat·es, médecins, travailleur·euses sociaux·ales, etc.). pour protéger les informations confidentielles partagées dans le cadre de leur activité.
L’article 226-13 du Code pénal en France stipule que « la révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état, soit par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ».
Il permet de :
Dans le cadre du PRCC, bien que certains participant·es aux groupes de travail soient astreints au secret professionnel par leur profession (travailleur·euses sociaux·ales, policier·es, etc.), Zoomacom, en tant qu’association, n’est pas légalement tenue à cette obligation. Cependant, il est essentiel de garantir la confidentialité des informations grâce à une politique claire de discrétion professionnelle.
L’article 226-13 du Code pénal en France stipule que « la révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état, soit par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ».
Il permet de :
- Protéger les individus contre toute divulgation non autorisée de leurs informations privées.
- Garantir une relation de confiance entre les professionnel·les et les personnes accompagnées.
- Réglementer l’accès et l’usage des données confidentielles.
Dans le cadre du PRCC, bien que certains participant·es aux groupes de travail soient astreints au secret professionnel par leur profession (travailleur·euses sociaux·ales, policier·es, etc.), Zoomacom, en tant qu’association, n’est pas légalement tenue à cette obligation. Cependant, il est essentiel de garantir la confidentialité des informations grâce à une politique claire de discrétion professionnelle.
La discrétion professionnelle : un engagement éthique
La discrétion professionnelle est une pratique éthique qui impose aux professionnel·es de faire preuve de prudence et de réserve dans la divulgation d’informations obtenues dans le cadre de leurs missions. Elle n’a pas de cadre légal strict, mais elle est souvent inscrite dans les règlements internes des organisations ou dans les codes d’éthique de certaines professions.
Contrairement au secret professionnel, la discrétion professionnelle ne prévoit pas de sanction pénale en cas de non-respect. Elle repose sur la responsabilité individuelle et collective des professionnels pour préserver la confidentialité des informations sensibles.
Au sein du PRCC, la discrétion professionnelle se traduit par :
Contrairement au secret professionnel, la discrétion professionnelle ne prévoit pas de sanction pénale en cas de non-respect. Elle repose sur la responsabilité individuelle et collective des professionnels pour préserver la confidentialité des informations sensibles.
Au sein du PRCC, la discrétion professionnelle se traduit par :
- L’anonymisation des situations : Les informations personnelles liées aux victimes de cyberviolences ne doivent pas être partagées lors des groupes de travail, sauf si cela est strictement nécessaire et approuvé par les parties concernées.
- La sensibilisation des participants : Chaque membre des groupes de travail est informé de son devoir de prudence quant à l’usage des informations partagées.
- L’engagement moral des participants : Une charte de participation, signée par tous, rappelle l’importance de la discrétion professionnelle et de la protection des données sensibles.
Limites à la discrétion professionnelle et obligation légale de signalement :
Bien que la discrétion professionnelle soit mise en place au sein du PRCC pour garantir le respect de la vie privée des victimes et des informations partagées, il est important de préciser qu’en cas de danger imminent pour une victime (comme des menaces de mort, des risques de violences physiques graves, ou toute autre situation mettant en péril la sécurité d’une personne), nous sommes légalement tenues de signaler ces faits aux autorités compétentes (police, gendarmerie, procureur de la république, responsable légal ou services sociaux).
Cette obligation s’applique également aux professionnel·les astreint·e·s au secret professionnel. Conformément à l'article 223-6 du Code pénal, le fait de ne pas porter assistance à une personne en danger peut engager une responsabilité pénale. Par conséquent, cette démarche de signalement est indispensable pour protéger les victimes et agir dans leur intérêt.
Nous nous engageons à informer toutes les victimes de cette règle, afin d’assurer une transparence totale sur les actions menées dans le cadre du PRC.
Cette obligation s’applique également aux professionnel·les astreint·e·s au secret professionnel. Conformément à l'article 223-6 du Code pénal, le fait de ne pas porter assistance à une personne en danger peut engager une responsabilité pénale. Par conséquent, cette démarche de signalement est indispensable pour protéger les victimes et agir dans leur intérêt.
Nous nous engageons à informer toutes les victimes de cette règle, afin d’assurer une transparence totale sur les actions menées dans le cadre du PRC.
En conclusion
La discrétion professionnelle au sein du PRCC permet donc :
Le respect des droits des victimes
La discrétion professionnelle s’inscrit dans le respect de l’article 9 du Code civil français :
« Chacun a droit au respect de sa vie privée ». Ce principe est essentiel pour protéger les victimes de cyberviolences, dont les informations personnelles pourraient être déjà compromises.
La création d’un espace de confiance
La mise en place d’une discrétion professionnelle garantit un environnement de travail où les participant·es peuvent partager librement leurs connaissances et expériences sans crainte d’éventuelles répercussions.
Une conformité avec le RGPD
Bien que la discrétion professionnelle ne soit pas une obligation légale, elle renforce la conformité avec le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). En anonymisant les données et en limitant leur partage, le PRCC minimise les risques liés à la gestion des informations personnelles.
Pour garantir l’efficacité et l’éthique des actions menées au sein des groupes de travail, le PRC s'engage à :
- Adopter un protocole d’anonymisation systématique des cas partagés (ex. : suppression des noms, localisations, ou toute autre information identifiable).
- Former les participants à la gestion des données sensibles, notamment sur les principes du RGPD.
- Instaurer un rappel régulier des engagements de discrétion professionnelle lors des réunions.
- Mettre en place un système de suivi et d’évaluation pour garantir que les pratiques respectent les engagements d’éthique et de confidentialité. (Comité de pilotage)
Outils de signalement et de demande de suppression de contenus violents, sexuels et pédocriminels
Pôle Ressource
Contre les Cyberviolences
Le Pôle Ressource Contre les Cyberviolences (PRCC) a été créé par l'association Zoomacom, centre de ressources en médiation numérique basé dans le département de la Loire.
Un premier diagnostic informel réalisé de 2022 à 2024 par Delphine Duriaux, coordinatrice de projets numériques en lien avec les associations et institutions partenaires (CAF, Département, Sauvegarde 42, SOS Violences Conjugales 42, Gendarmerie de la Loire, Acteurs de la Médiation Numérique) a renforcé la conviction partagée que la solution pour prévenir et lutter efficacement contre les cyberviolences viendra d’un travail collectif et d’une mise en commun des compétences des acteurs locaux présents sur les territoires.
Ce projet est aujourd'hui soutenu et financé par la Fondation de France, permettant ainsi de structurer et de développer des actions concrètes pour accompagner les professionnel·les confronté·es aux cyberviolences.
En 2024, sur plus de 35 formes de cyberviolences répertoriées, en France seul le cyberharcèlement a bénéficié d'un véritable programme de lutte et de prévention.
Face à la montée des violences en ligne, il est essentiel d’apporter aux professionnel·les des outils adaptés et une approche interdisciplinaire pour mieux identifier ces phénomènes et améliorer l'accompagnement des victimes. Pour cela, le PRCC s’organise autour de quatre axes :
Axe 1. Un Observatoire des cyberviolences :
analyse des tendances, veille et diagnostic de terrain pour mieux comprendre l'évolution des cyberviolences.
Axe 2. Un Groupe de travail interdisciplinaire :
espace d’échange et de collaboration entre acteur·ices du social, médico-social, de la justice, de l’éducation et du numérique pour mutualiser les compétences et co-construire des solutions adaptées aux réalités et besoins de terrain.
Axe 3. Un Pôle Ressource :
formations, cartographie des acteur·ices, création de supports pédagogiques et mise à disposition d'espaces collaboratifs numériques pour renforcer la montée en compétences des professionnel·les.
Axe 4. Un Pôle d’expérimentation technique (Hackerspace) :
exploration de nouveaux outils et méthodologies, développement de solutions libres et open source pour protéger les victimes et faciliter le travail des professionnel·les.
Notre mission est de rendre visible et acculturer à la problématique des cyberviolences. Former et mettre en réseau les professionnel·les autours de la question des violences en ligne. Outiller et accompagner celles et ceux qui accueillent des victimes et des auteurs de cyberviolences. A travers ses actions, le Pole Ressource Contre les Cyberviolences se donne pour objectif de redonner aux professionel·les comme aux victimes le pouvoir d'agir.
Le PRCC est une initiative locale, déployée initialement dans le département de la Loire qui a pour ambition d’inspirer et d’accompagner d’autres territoires dans la démarche de lutte contre les cyberviolences.
Ensemble, nous pouvons construire un Internet plus sûr et inclusif.
Espace collaboratif PRCC42
Bienvenue sur l'espace de travail collaboratif du Pôle Ressource contre les Cyberviolences de la Loire, un espace dédié aux professionnels du médico-social, de l’éducation, de la justice et des collectivités, conçu pour les accompagner face aux enjeux des cyberviolences (accès réservé - Nous contacter).
Vous trouverez ici toutes les ressources nécessaires pour renforcer vos compétences et mieux accompagner les victimes de cyberviolences.
Ce que vous trouverez dans cet espace collaboratif
Cet espace constitue une porte d’entrée aux ressources du PRCC, en mettant à disposition :
- fiches pratiques et guides thématiques pour mieux comprendre et prévenir les cyberviolences.
- supports pédagogiques interactifs tels que des vidéos, des présentations et des études de cas.
- cartographie des acteurs du territoire engagés dans la lutte contre les cyberviolences.
- espaces de partage et de collaboration, où les professionnels peuvent co-construire des outils contre les cyberviolences.
- Événements clés
Une base de ressources collaborative
Cet espace est enrichi en continu par les contributions des professionnels partenaires du PRCC, afin d’assurer une mise à jour régulière des contenus et d’intégrer les retours d’expériences du terrain. Les utilisateurs sont invités à partager leurs connaissances, leurs outils et leurs bonnes pratiques pour renforcer notre action collective.
Nous vous encourageons à explorer ces ressources, à contribuer à leur enrichissement et à faire de cet espace un outil central dans la lutte contre les cyberviolences.
Comment ça marche ?
Cet espace fait partie du portail des médiations numériques de la Loire (MedNum42), projet collectif en ligne fonctionnant sur le principe du wiki.
Accéder au tutoriel d'utilisation du Wiki
Accéder à notre Charte d'utilisation du Wiki PRCC (à venir)
Secret professionnel et discrétion professionnelle : Cadre légal et application dans le cadre du PRCC
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Secret professionnel et discrétion professionnelle : Cadre légal et application dans le cadre du PRCC
Nos missions
Le Pôle Ressources Contre les Cyberviolences (PRCC) s’inscrit dans une démarche globale et interdisciplinaire de médiation numérique pour répondre aux enjeux liés aux cyberviolences sur notre territoire. Ce projet, porté par Zoomacom, se positionne dans un cadre de médiation numérique: il n’a pas vocation à se substituer aux acteur·ices déjà engagé·es dans l’accompagnement des victimes – qu’il s’agisse de travailleur·euse·s sociaux·ales, de médecin·es ou de juriste·s. Nous intervenons depuis notre place de médiateur·ice numérique pour apporter un soutien technique et renforcer les actions existantes dans la lutte contre les cyberviolences.
Notre action se décline autour de quatre axes complémentaires qui, ensemble, visent à mieux comprendre, prévenir et combattre les violences numériques :
Observatoire
Dès le premier axe, l’observatoire des cyberviolences permet de produire un diagnostic de territoire complet basé sur une analyse d'entretiens qualitatifs et d'un questionnaire en ligne pour le volet quantitatif adressé à un pannel d'acteurs pluriprofessionnels. En analysant et en surveillant les tendances via une veille continue, nous mettons en place une méthodologie de mesure d’impact pour évaluer l’efficacité des actions menées. Pour favoriser la transparence et informer l’ensemble des acteur·ices, une newsletter trimestrielle synthétise ces analyses et partage les dernières avancées.
Groupe de travail
Le deuxième axe, le groupe de travail sur les Cyberviolences, réunit des professionnel·les de divers horizons pour encourager le partage de compétences interdisciplinaires. Cet espace d’échange permet de s’appuyer sur les actions et expertises existantes, tout en structurant une offre d’accompagnement au plus près des besoins du territoire. Il favorise également le développement d’une culture commune inter-structures, essentielle pour une réponse coordonnée aux défis posés par les cyberviolences.
Pôle de ressources
Le troisième axe, le pôle de ressources contre les cyberviolences, se consacre à la formation et à la diffusion d’outils pédagogiques. Il s’agit notamment de déployer des formations spécifiques pour les professionnel·les du territoire, de créer des contenus pédagogiques – comme une mallette dédiée à la lutte contre les cyberviolences – et de cartographier les acteur·ices intervenant sur cette thématique. Par ailleurs, des espaces ressources collaboratifs en ligne, accessibles en deux niveaux (grand public ou professionnel), offrent un partage constant d’informations et de bonnes pratiques.
Nos formations Notre espace collaboratif
Nos formations Notre espace collaboratif
Hackerspace
Enfin, le quatrième axe du PRCC prend la forme d’un Hackerspace, un pôle d’expérimentation technique et collective où professionnel·les, bénévoles et usager·ères peuvent tester, détourner, réparer ou fabriquer des outils numériques utiles dans la lutte contre les cyberviolences. On y prototype des dispositifs à faible coût (comme des cages de Faraday, ordinateurs sécurisés ou mallettes pédagogiques), analyse des outils numériques détournés à des fins malveillantes (logiciels espions, objets connectés, IA), et on y développe une base technique mutualisée pour entretenir et sécuriser le matériel. Le Hackerspace promeut des solutions open source, accessibles et réutilisables, dans une démarche féministe, pluridisciplinaire et engagée, afin de rendre la technologie plus compréhensible, éthique et protectrice des personnes.
Notre hackerspace
Notre hackerspace
En combinant ces axes, le PRCC vise à mettre en réseau, outiller et accompagner les acteur·ices de la lutte contre les cyberviolences, tout en apportant un soutien technique et innovant depuis notre rôle de médiateur·ice numérique. Ce projet, mené dans une logique de collaboration et de transparence, contribue à la construction d’un environnement numérique plus sûr et inclusif.
Un Hackerspace
Contre les Cyberviolences
PRCC 42 - Axe 4. Un Pôle d’expérimentation technique (Hackerspace) :
Exploration de nouveaux outils et méthodologies, développement de solutions libres et open source pour soutenir et autonomiser les victimes/survivant⋅es de cyberviolences et améliorer l'accompagnement par les professionnel·les.
- Un lieu d’action et d’exploration collective, pour tester et créer des outils numériques utiles aux victimes/survivant⋅es et aux professionnel·les qui les accompagnent.
- Prototypage d’outils accessibles en limitant les coûts pour rendre la technologie compréhensible et utilisable par tout⋅es.
- Analyse critique d’outils numériques (applications, IA, objets connectés…), pour mieux comprendre les mécanismes de cyberviolence et former les acteur·rices de terrain à les détecter.
- Réemploi solidaire : collecte, réparation et redistribution de matériel (téléphones, ordinateurs, clés USB) pour répondre à des situations d’urgence (communication sécurisée, stockage de preuves, dépôt de plainte).
- Promotion des logiciels libres, pour renforcer l’autonomie numérique, partager les connaissances et construire une communauté engagée autour de solutions éthiques et ouvertes.
Support opérationnel : OpenFactory
Projets en cours
Ces projet s'inscrivent dans les missions du Hackerspace du PRCC : expérimenter, outiller et diffuser des savoir-faire techniques au service de la protection numérique des individus et des organisations engagées contre les cyberviolences.
Avec la banalisation des objets connectés et la miniaturisation des technologies, il est aujourd’hui possible de détourner des outils du quotidien à moindre coût pour espionner, suivre ou enregistrer des personnes à leur insu. Ces pratiques sont au cœur de nombreuses formes de cyberviolences, notamment conjugales, mais aussi dans le cadre de captations d’images intimes non consenties (caméras dissimulées, micros-espions, traceurs GPS, Airtag…).
Le Hackerspace du PRCC est en train de concevoir une mallette pédagogique “Objets connectés malveillants”, un outil pour comprendre, détecter et documenter ces usages détournés, destiné dans un premier temps aux professionnel⋅les qui accompagnent des victimes∕survivant⋅es de cyberviolences.
La mallette devrait contenir une sélection d’objets connectés facilement accessibles, similaires à ceux que peuvent rencontrer les victimes/survivant·es de cyberviolences, ainsi que des dispositifs fabriquées par le hackerspace. Elle comprendra des fîches explicatives pour chaque dispositif et une documentation libre et réutilisable pour alimenter des actions de prévention ou de formation.
Cette mallette aura comme objectif de permettre aux professionnel⋅les de :
- Apprendre à les repérer et les identifier dans les environnements personnels ou professionnels
- Comprendre les logiques techniques et usages qui permettent leur détournement
- Soutenir les victimes/survivant⋅es confrontés à ces cyberviolences
Dans certaines situations, comme des cyberviolences impliquant l’usage d’objets connectés malveillants, ou l’installation de logiciels espions à l’insu d’une personne dans des violences conjugales, il peut être nécessaire de bloquer les communications sans fil. Disposer d’un outil simple permettant de neutraliser ces transmissions devient alors une réponse concrète et précieuse.
Au Hackerspace du PRCC, nous avons un projet de fabrication de cages de Faraday open source, accessibles et reproductibles par tout⋅es.
Une cage de Faraday est un dispositif qui permet de bloquer les ondes électromagnétiques (Wi-Fi, Bluetooth, GSM, etc.). En y plaçant un objet connecté, on empêche toute communication à distance. Cela peut être utile pour :
- éviter l’exfiltration d’informations, l’espionnage à distance
- neutraliser temporairement un appareil suspect, notamment dans les cas de cyberviolences (traceur GPS, micro espion, etc.).
- protéger des données sensibles contenues sur un téléphone ou un ordinateur
La démarche est :
- Open source : tous les plans, matériaux et étapes de fabrication sont librement partagés, afin que chacun·e puisse s’approprier et adapter l’outil selon ses besoins.
- Pédagogique : ce projet s’inscrit dans une volonté de sensibilisation collective aux enjeux de la sécurité numérique et des menaces invisibles liées aux objets connectés.
- Accessible : nous utilisons des matériaux simples, peu coûteux, disponibles localement, afin de faciliter la diffusion et la réappropriation de cette technologie par le plus grand nombre.
Dans le cadre de l’accompagnement social et juridique de victime/survivant⋅e de cyberviolences, il est parfois indispensable de consulter des contenus en ligne particulièrement violents. Ces consultations ne doivent se faire que dans un objectif précis : constitution de preuves, demande de suppression ou préparation d’un dépôt de plainte...
Or, cette exposition peut entraîner de graves conséquences psychologiques et physiques, aussi bien pour les professionnel·les que pour les personnes accompagnées. C’est pour répondre à cet enjeu que le Hackerspace du PRCC développe l’Ordinateur “Poubelle d’Internet” : un dispositif dédié à la consultation sécurisée de contenus sensibles.
Un outil pensé pour la protection et la transparence.
Cet ordinateur sera :
- Dédié uniquement à la tâche de consultation de contenus violents ou problématiques
- Construit à partir de matériel peu coûteux et accessible (type Raspberry Pi ou ordinateurs reconditionnés)
- Équipé de protections physiques, logicielles, visuelles et sonores, telles que par exemple :
- Un filtre noir et blanc pour atténuer l’impact visuel des images violentes
- Le blocage de la sortie audio casque pour empêcher une écoute immersive
- Un flouteur d'images
Une traçabilité de l’usage pour les associations hébergeant cet outil : temps de consultation, sites visités, identité de l’utilisat·eur·rice accessible à tout moment pour éviter les détournements.
Il embarquera également :
- Une boîte à outils OSINT (Open Source Intelligence) pour collecter des preuves en ligne, dans le respect des cadres légaux
- Un système de transfert sécurisé des contenus/preuves collectés, garantissant leur intégrité et la protection des données sensibles
Objectifs principaux :
- Protéger les professionnel·les et les victimes/survivant⋅es contre le traumatisme vicariant et les atteintes à leur identité numérique
- Garantir un usage strictement encadré et éthique, en offrant une visibilité complète à l’association utilisatrice
- Assurer une gestion transparente et sécurisée des données collectées
Une démarche open source et duplicable. L'ordinateur utilisera une distribution Linux.
La conception est documentée et ouverte : chaque association pourra reproduire ce dispositif avec peu de moyens, pour disposer en interne d’un outil fiable, sécurisé et éthique.
L'ordinateur devra être facilement utilisable pour des professionnel⋅les dont le numérique n'est pas leur métier.
Un réseau de bénévoles
Compétences recherchées :Électronique, Réseaux sociaux, Modélisation 3D, Intelligence artificielle, Informatique / cybersécurité, Logiciels libres, OSINT, Ondes radio / réseaux etc…
Pas besoin de tout maîtriser :
La curiosité, l’envie d’apprendre et la motivation et l’engagement pour le projet sont déjà des atouts précieux pour notre équipe.
Formation :
Une initiation aux enjeux des cyberviolences pour construire une culture et une éthique
commune
[Formation] Découverte de l'OSINT
Le renseignement de sources ouvertes ou renseignement d'origine sources ouvertes (acronyme: ROSO ; en anglais : open source intelligence, OSINT) est une méthode de renseignement utilisant des sources d'information publiques.
D'une manière générale, l'expression désigne "un ensemble hétéroclite de pratiques d’investigation et d’analyse visant à dévoiler une information préalablement dissimulée en récoltant, croisant ou analysant des données numériques disponibles en source ouverte".
https://fr.wikipedia.org/wiki/Renseignement_d%27origine_sources_ouvertes
En prérequis :
Installer
- Google Earth Pro (c'est pas une blague)
- VirtualBox Open Source Édition
Télécharger VM :
https://github.com/tracelabs/tlosint-vm/releases
Nom du fichier : tl-osint-2024.2-virtualbox-amd64.ova
Les événements du Pôle Ressource Contre les Cyberviolences
2025
Juillet
Rencontre des acteurs de la médiation numérique du Roannais
1er juillet - RoannePrésentation/atelier : Manosphère et masculinisme, réseaux sociaux, radicalisation
Co-animation :
Jérôme : ANEF Loire
Thibaut : Zoomacom/PRCC42
Renaud : Zoomacom
13 participant⋅es (en majorité des pros de la médiation numérique)
Juin
Formation - Jeudi 5 au Vendredi 6 Juin
Formation "Cyberviolences de genre : comprendre pour prévenir et agir"Centre Hubertine Auclert
Lieu : Paris
NEC Loire - Jeudi 12 et Vendredi 13 Juin
https://numerique-en-communs.fr/nec-loire-2025Lieu : Saint-Just-Saint-Rambert (42)
jeudi 12 à 14h : Masterclass animée par Laure Salmona, experte des cyberviolences de genre, cofondatrice et membre du Bureau de Féministes contre le cyberharcèlement, autrice de "15 idées reçues sur les cyberviolences et le cyberharcèlement" et co-autrice de l'ouvrage "Politiser les cyberviolences".
Suite à cette Masterclass, un atelier de Design Fiction sera animé par l’équipe du Pôle Ressource Contre les Cyberviolences de la Loire (PRCC42): "Dans deux ans, qu'attendez-vous d'un Pôle de ressources et de lutte contre les cyberviolences?"
Vendredi 11h à midi : Comment détecter des trackers, animé par Thibaut du PRCC42
Mai 2025
FAIRE Festival - Jeudi 22 au Samedi 24 mai
Fablabs et Espace du FAIRE. Un festival géant avec des ateliers, rencontres, conférences, animations, stands, démonstrations, une exposition, une boutique et un Superlab...Présentation de la Malette Objets Connectés Malveillants.
Lieu : Toulouse
Avril 2025
Séminaire des "Acteurs Clés du Changement" Jeudi 3 avril - Vendredi 4 Avril
du Collectif Numérique CitoyenAvec les lauréats de l'Appel à Projet de la Fondation de France.
Lieu : Siège de la Fondation de France à Paris
Qu'est-ce que tu forges ? - Vendredi 18 Avril
Participez à une journée portes ouvertes et découvrez le monde des Fablabs et de la fabrication ! Organisé aux Forges Lab 42 par l'Université Jean Monnet et Zoomacom, cet événement interactif vous permettra de découvrir les machines (impression 3D, découpe laser, brodeuse numérique…) et des projets passionnants !Lieu : Saint Etienne
Formation Chiffrement et Effacement des données - Mardi 22 Avril
Formation des salarié⋅es de Zoomacom aux méthodes de chiffrement et d'effacement des données de manière sécurisée, par l'équipe du PRCC. Un premier temps de travail pour peaufiner cette atelier destiné aux professionnel⋅les du médico-social et de la médiation numérique.Lieu : Zoomacom
Qui sommes-nous ?
Projet porté par
ZOOMACOM, association loi 1901
Centre Ressource Départemental en Médiation Numérique depuis 2004,
Coordination et animation du réseau des Promeneurs du Net
membre co-fondateur du Hub HINAURA pour l’Inclusion Numérique en Auvergne Rhône-Alpes,
membre du Copil départemental de Lutte contre l'exploitation sexuelle des mineurs,
gestionnaire du FabLab OpenFactory42
Le Pôle Ressources contre les Cyberviolences est soutenu par la Fondation de France.
Le PRCC est membre du collectif "Acteurs Clés Du Changement" dans le cadre de La Grande Cause du Numérique.
L'équipe
- Delphine Duriaux, Médiatrice Numérique et Coordinatrice du projet.
- Thibaut Rousseau, Responsable d'Espace de Médiation Numérique.
Contact : prcc42@zoomacom.org
Des formations
pour lutter contre les cyberviolences
Formation des professionnels
Cyberviolences - Comprendre Niveau 1
Public : Destinée aux professionnel·les en lien avec le public, cette formation d’une journée est un prérequis essentiel pour accéder aux formations plus approfondies.Nombre de participant·e·s : 5 à 15 personnes
Durée : 1 Journée
Animateur·trice·s : Delphine et Thibaut
Comprendre les cyberviolences :
Reconnaître et classifier les situations de cyberviolences :
Utiliser des bonnes pratiques de protection numérique :
- Acquérir une connaissance des différentes formes de cyberviolences et de leurs mécanismes.
- Identifier les comportements à risque et les signes précurseurs d’actes malveillants en ligne.
Reconnaître et classifier les situations de cyberviolences :
- Développer une capacité d’observation critique pour détecter les indices de cyberharcèlement, de doxxing, de diffusion de contenu intime non consentie, etc.
Utiliser des bonnes pratiques de protection numérique :
- Mettre en œuvre des stratégies de sécurisation des informations personnelles et des dispositifs numériques.
- Appliquer des mesures préventives pour réduire les risques d’exposition aux cyberviolences.
- Acquérir les outils de communication pour informer les usager·es et les équipes sur les enjeux de la cybersécurité et de la prévention des violences en ligne.
Cyberviolences - Former et Accompagner - Niveau 2
Prérequis Formation Cyberviolences Niveau 1Public : Professionnel⋅les accompagnant des victimes de cyberviolences
Nombre de participant·e·s : 5 à 15 personnes
Durée : 2 journées
Animateur·trice·s : Delphine et Thibaut
Accompagner et soutenir les victime·es :
Utiliser des outils spécialisés de lutte contre les cyberviolences :
Analyser et comprendre les impacts des cyberviolences :
Co-construire des réponses adaptées :
- Développer des stratégies d’écoute et de soutien adaptées aux personnes affectées par les cyberviolences.
- Mettre en place un protocole de mise à l'abri numérique adapté à la situation de cyberviolences
- Savoir orienter les victimes vers des ressources complémentaires (juridiques, psychologiques, sociales) en fonction de leurs besoins.
Utiliser des outils spécialisés de lutte contre les cyberviolences :
- Maîtriser des dispositifs techniques et logiciels (notamment issus de notre hackerspace) pour identifier, analyser et documenter les traces numériques laissées par les cyberagresseur·e·s.
- Tester et intégrer des solutions open source pour sécuriser les pratiques et renforcer la protection des données.
Analyser et comprendre les impacts des cyberviolences :
- Évaluer l’impact psychologique et social des cyberviolences sur les victimes, afin d’ajuster l’accompagnement.
- Utiliser des outils de mesure d’impact pour suivre l’évolution des situations et adapter les réponses.
Co-construire des réponses adaptées :
- Favoriser la mutualisation des compétences par l’échange d’expériences entre professionnel·les.
- Participer à des réflexions collectives pour améliorer les dispositifs de prévention et d’intervention.
Formation à destination des collectivités et associations
Pôle Ressource Contre les Cyberviolences : structuration, objectifs et mise en place
Zoomacom, fort de son expérience d'accompagnement de Poles Ressources sur les questions du numérique, propose un accompagnement adapté à destination des organismes, associations ou collectivités souhaitant structurer la mise en place de Pôle Ressource Contre les Cyberviolences sur leur territoire.
Cet accompagnement a pour objectif d'accompagner les structures et porteur du projet dans les differentes phases de réflexion, analyses des besoins, identification, mobilisation des ressources, formation des équipes jusqu'à la création du PRCC.
Ateliers Thématiques
En complément de ces formations, nous proposons une série d’ateliers de trois heures, accessibles aux professionnel·les ayant suivi la Formation Niveau 1. Ces ateliers, interactifs et pratiques, abordent des sujets spécifiques et permettent d’approfondir certaines thématiques. Ils peuvent être adaptés aux problématiques de votre public ou structure. Chaque atelier dure trois heures et peut, si nécessaire, être réparti en plusieurs sessions selon la complexité du sujet.Nous proposons actuellement les ateliers suivants :
- Cybersécurité : Adopter de bonnes pratiques pour renforcer sa protection numérique. Sensibilisation aux menaces en ligne et aux outils permettant de sécuriser ses données et communications.
- OSINT : Rechercher et analyser des traces numériques publiques. Découverte des méthodes et outils d'OSINT pour collecter et analyser des informations accessibles en ligne.
- IA/Deepfake et Cyberviolences : Identifier et contrer les manipulations. Comprendre les risques liés aux deepfakes et aux manipulations par IA, ainsi que les méthodes pour les détecter.
- Stocker des données sensibles : Adopter des protocoles de protection. Mise en place de bonnes pratiques pour sécuriser le stockage et la gestion des informations confidentielles.
- Que dit la loi face aux cyberviolences ? : Comprendre le cadre juridique et les droits des victimes. Analyse des recours légaux et des dispositifs existants pour lutter contre les cyberviolences.
- Demande de suppression d'un contenu intime/sensible en ligne : Connaitre les démarches et les outils. Apprendre à signaler et demander efficacement le retrait des contenus sensibles.
- Demande de suppression de données personnelles : Apprendre à formuler et suivre une demande de retrait de données personnelles.
- Se protéger du risque vicariant/traumatisme secondaire en ligne : Développer des stratégies pour prévenir et gérer le stress lié à l’exposition aux contenus numériques violents.
- Logiciel espion sur les smartphones : Identifier et limiter les risques. Identifier les logiciels espîons commerciaux utilisés pour surveiller un smartphone, en particulier dans des situations de cyberviolences conjugales.
- Configuration de surveillance sur les smartphones : Comprendre leur fonctionnement et s'en protéger. Identifier les paramètres de suivi des smartphones pouvant être détournés à des fins de surveillance et apprendre à les sécuriser, notamment dans les situations de cyberviolences conjugales.
- Grooming et Pédocriminalité en ligne : Comprendre les cyberviolences visant les mineur⋅es. Identifier les stratégies de manipulation utilisées par des adultes pour entrer en contact avec des mineur⋅es en ligne et utiliser des outils spécifiques à la lutte contre la pédocriminalité en ligne
Toutes ces formations peuvent être adaptées en fonction du public que vous accompagnez. En fonction des demandes nous pourrions développer de nouvelles formations/ateliers.
Vous souhaitez mettre en place une formation adaptée aux acteurs de votre territoire ou de votre organisation :
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